Oyez, ma mère
Ce qui m’est arrivé
Au-delà des tours de Bruges et Gand
Une nuit d’automne
A travers tonnerre et tourant de pluie
J’entendais
Une flute dans les arbres
Deux fagots dans le roses
J’ai pris deux couvertures
Avant d’ouvrir la fenêtre
La musique pleurait dans le jardin
Lampe à la main,
Je descendais le grand escalier
Lisse et usé
Le vent jouait agressivement
De mes couvertures.
Un Lutin barbu, à haute voix
« suivez-moi,
suivez-moi
Soyez
le bienvenu »
D’un pas magique il me précédait
Que les jardins sont grands et horrifiants
Les nuit d’orage.
Je me sentis partir dans l’insomnie habituelle
Trois elves jouaient la cornemuse
elle flottante, elle là,
elle ici
toute ensemble et autre chose
et puis
elle était la
toujours jeune fille et belle
comme la première pomme
vêtue d’or et coiffée de rose
au matin
tout ce petit monde s’est évaporé
laissant rien
qu’un mémoire incrédule
Geraard van Heusden